Les grandes tables du 104, c’est une cantine avec des hauts et des bas, des « je t’aime, moi non plus », des « j’y reviens plus mais j’y reviens ».
La carte des vins de Benoit, (le frère du Chef Fabrice Biasiolo) elle, est constante et ne déçoit pas. Ce Coteaux d'Aix-en-Provence en rouge nous fait attendre le rosé des piqueniques, espoir de soleil festif. On dirait presque une liqueur de cassis, comme celle qu’on buvait chez Mémé Antonine en trempant des gaufrettes gravées d'un proverbe ou d'une petite phrase pour tenir la conversation à l'heure où d’autres prenaient le thé « êtes-vous gentil ? », « avez-vous faim ? », « quelqu'un vous aime »...
Mais revenons à notre cantine du jour. Le lieu est étonnant, à l’image de ces anciennes pompes funèbres devenues point de rencontre des cultures et de la culture. On aime ou on déteste, nous on aime. Les tables sont grandes ici. Enfin un endroit parisien où on n’entend pas mastiquer son voisin, juste le ronronnement des propulseurs d’air chaud et peut-être une programmation musicale ? Une vraie ambiance industrielle !
Ce soir, c’est un peu hésitant, comme si le Chef n’était pas aux commandes, qui trop embrasse mal étreint ? Un pain, (industriel ?), sans aucun intérêt alors que d’habitude il est bon et cuit sur place, un service charmant, attachant mais très approximatif et le meilleur et le moins bon dans ce menu à 32 euros. Des Saint-Jacques, bien cuites mais froides avec des copeaux de parmesan, le foie gras aussi est en copeaux, mais est-ce bien nécessaire ? Les descriptifs des plats sont intéressants et prometteurs, et la promesse serait tenue s’ils étaient chauds, un problème en cuisine ? Une mention particulière pour le jarret déstructuré et la purée de carottes jaunes. Des chichis en dessert c’est une bonne idée mais pourquoi pas un chocolat épais comme à Madrid ou du Nutella comme dans la rue ? Là, la sauce chocolat est beaucoup trop liquide. Et qui a eu l'idée de la présentation des croustillants de banane ? (voir photo), c'est une blague potache ?
Les Grandes Tables du 104 ont été confiées à Fabrice Biasiolo, étoilé et désétoilé. Il nous promet au moins 75% des produits venant des régions limitrophes d’Ile de France et issus d’une agriculture raisonnée et biologique, une belle promesse. Il veut une cuisine "du quotidien et de l’extraordinaire", et il puise son inspiration dans les cuisines de rue du monde entier, une belle idée !
Alors on reviendra car on veut y croire. On a connu des soirs parfaits, ce soir c’était moyen mais on est certain qu'il y en aura d’autres tout aussi parfaits. Mais attention, sur une gaufrette de Mémé Antonine, il était écrit «rien n'est définitivement acquis ».
Les Grandes Tables du 104 : MIAM.
Depuis février 2015, Les Grandes Tables du 104 ont laissé place à un nouveau restaurant, Grand Central.
Nous avons choisi :
- Saint Jacques, parmesan, radis, vinaigrette au beurre noisette
- Quelques copeaux de foie gras relevés d'huile d'olive et fleur de sel
- Ravioles de lapereau au coulis de persillade, purée fine de carottes jaunes au wasabi
- Jarret de veau lentement braisé, shitakes aux arachides et vinaigre, topinambours rôtis
- Croustillant de bananes caramélisées, crémeux de praliné et gelée de citron vert
- Dessert de "sale gosse" des chichis à tremper dans un coulis de caramel et une sauce chocolat
Le pain industriel Un Coteaux d'Aix-en-Provence à 21 € L'addition (2) : 89 €
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Les Grandes Tables du 104
5 rue Curial, 75019 Paris (cliquez sur l'adresse pour afficher le plan)
Téléphone : 01 40 37 10 07
Métro : Riquet
Ouvert du mardi au dimanche. Le midi de 12:00 à 14:30 (15:00 le samedi et le dimanche), le soir de 20:00 à 22:30 (23:00 le vendredi et le samedi)
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Le menu peut être au plus juste, inventif, surprenant, les cuissons parfaites, le service rapide - tout comme - trop cuit, pas assez, banal, mauvais pain, odeurs dans la salle, service trop lent.
La régularité est le secret d'une clientèle fidèle.
tout de même cantine (tous les 3 mois)pour les propositions et le rapport qualité/prix incroyable pour Paris!