Café Jacquemart-André - Paris 8 : On a pris le thé avec Boudin
Que faire un dimanche après-midi gris et froid à Paris ? Un musée ? Un salon de thé ? Les deux ! Direction le Musée Jacquemart-André. Pour éviter l'attente à l'extérieur, pensez à réserver vos billets en ligne à l'avance ou alors mettez de côté la visite du musée et dirigez-vous directement vers le café, mais ce serait dommage.
Le Café Jacqemart-André a pris place dans l'ancienne salle à manger du couple. Quel couple ? Un couple de collectionneurs, Edouard André et Nélie Jacquemart. Ils se rencontrent pour la première fois en 1872, Edouard André se fait faire le portrait par une jeune artiste qui s'appelle... Nélie Jacquemart et comme dans les contes, il se plaisent, ils tombent amoureux et ils se marient en 1881. Le Musée Jacquemart-André a pris place dans leur hôtel particulier. L'architecte Henri Parent signe une construction classique avec un plan symétrique. L'accès de l'hôtel particulier se fait par une rampe qui s'élève en arc de cercle qui débouche sur la cour d'honneur et aujourd'hui on peut s'installer quand le soleil arrive enfin sur la belle terrasse. Edouard André et Nélie Jacquemart, tous deux passionnés d'art, vont constituer au fil du temps une riche collection et les plans de l'hôtel particulier destiné à l'abriter seront d'ailleurs influencés par certaines pièces majeures. Ils en feront don à l'Institut de France à condition que l'hôtel qui abrita et leur amour et leur collection devienne un musée. Une belle idée dont nous profitons aujourd'hui.
Une fois à l'intérieur du musée, vous pouvez visiter les différents pièces de l'hôtel particulier et c'est aussi une belle leçon d'arts décoratifs. Notons le maginifique escalier d'honneur à la fois monumental et aérien. Juste à côté, le jardin d'hiver ne vous laissera pas de marbre... un magnifique vestibule en marbre inondé de lumière par une verrière. Vous aurez peut-être la chance de découvrir une exposition temporaire, en ce moment et jusqu'au 22 juillet 2013, Eugène Boudin, dont le travail sur la lumière a largement inspiré Claude Monet. A partir du 13 septembre 2013, ce sera le tour de la peinture victorienne (1860 - 1914).
Après cette visite, ou sans la visite, direction le Café Jacquemart-André, une belle salle et une terrasse (couverte l'hiver), une restauration simple au déjeuner, un brunch le week-end et des pâtisseries l'après-midi. Ce sont ces dernières que nous avons choisies parmi celles présentées sur le chariot, une tarte aux framboises et un macaron eau de rose - framboises. C'est bon mais rien à dire de particulier , ou plutôt si : on ne vient pas ici pour le contenu de l'assiette...
La salle est décorée de tapisseries racontant l'histoire d'Achille, héros grec de la guerre de Troie, si vous avez des enfants ce sera peut-être l'occasion de réviser ! Plus étonnant, levez les yeux et découvrez une fresque de Giambattista Tiepolo, peintre décorateur du 18ème siècle, les personnages semblent regarder dans le vide le spectacle que nous produisons quelques métres plus bas, cette confrontation des temps, des occupations et des curiosités est troublante.
Le salon ne désemplit pas, les chaises Napoléon dorées acceuillent des fessiers du monde entier et il peut y avoir de l'attente parfois. Le service est charmant, rapide et effiace et les prix restent sages. Alors ne passez pas à côté de la chance de prendre un thé avec Eugène Boudin. Ses peintures de plage sont comme une promesse d'un été qui finira par arriver. Il faudra revenir pour un brunch en terrasse...
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Café Jacquemart-André
158 boulevard Haussmann, 75008 Paris (cliquez sur l'adresse pour afficher le plan)
Téléphone : 01 45 62 11 59
Métro : Miromesnil
www.musee-jacquemart-andre.com
Ouvert tous les jours de 11:45 à 17:30, déjeuner jusqu'à 15:00 puis pause gourmande à partir de 15:00. Brunch le samedi et le dimanche.
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