Café Pélican - Paris 10 : Avec Alexis Braconnier, pourquoi bouder son plaisir…
Le dixième arrondissement devient chaque jour un peu plus gourmand. On a parfois l’impression que chaque semaine ouvre une nouvelle table et c’est tant mieux, comme disait la mère de Napoléon « Pourvou que ça doure »…
Voilà quelques mois déjà que la Café Pélican accueille de tôt le matin à tard le soir. Un vrai café de village, le matin on y trouve devant la porte les fumeurs qui résistent, une tasse à café qui réchauffe le creux de la main. A midi, on y retrouve les gens qui travaillent ici pour le plat du jour, il y a aujourd’hui dans le quartier plus de créatifs et de graphistes que de fourreurs mais il en restent encore quelques-uns et tout ce petit monde de bobos et de travailleurs se poussent du coude pour se régaler.
Le soir on prend l’apéro accoudés au zinc, on refait la journée, on se moque de son client, de son patron, du gouvernement, c’est l’apéro décompression et aussi et surtout on s’installe dans la petite salle pour profiter des lubies du Chef, un Chef passionné, à l’accent chaleureux du Sud-Ouest, un Chef qui peut faire manger des tartines de pieds de cochon à des mannequins reconverties en foodistas, elles viennent aussi pour lui. Mais pas de quiproquo, on vient d’abord pour son magret qu’il fait sécher lui-même (bien meilleur que le jambon de bœuf séché par d’autres d’ailleurs), on vient pour les padronnes, les petits piments verts que l’on prend avec les doigts par la queue, que l’on met entier dans la bouche, on tire, et on croque, cinq fruits et légumes par jour, voilà, là on est d’accord et on peut saucer la sauce noire à peine acide avec des mini-gougères. Hop un verre de Brouilly ou mieux encore d’Arsouille et la vie est belle. Pas cette fois mais une autre, on s’est aussi régalé d’un os à moelle sur du pain grillé, évidemment c’est pas régime mais on s’en fout, c’est l’hiver. Et comme le Chef veut aussi montrer qu’il parle anglais (non ce n’est pas Brian qui est dans la kitchen), il y avait ce soir-là un fish and chips, avec un très beau filet de merlan entier mais sans les petits pois, avec des chips et une tartare avec plein de câpres et d’estragon.
En dessert des douceurs vraies et simples comme des bugnes tièdes avec un peu de sucre glace, et hop on est à la foire à neuneu, à la fête foraine, « Roulez-roulez petits bolides ». Et aussi un riz au lait, un dessert de maman. Mais qui est donc le Chef qui câline ainsi ses clients ? Alexis Braconnier, un ancien de Top Chef mais d’abord lui-même, qui passe en salle pour voir les foodistas et tous les autres, avec une question toute simple « ça va ? », « ça se passe bien ? », sympatique attention à l’image de l’accueil en salle souriant et convivial. Le Café Pélican est un peu devenu notre cantine, MIAM pour cette cuisine ni étoilée, ni graphique… mais bonne et conviviale ! Pourquoi bouder son plaisir ?
Nous avons choisi les plats suivants :
- Assiette de jambon de boeuf séché & piment
- Magret de canard séché maison
- Petits piments doux "Padronnes", pets de gougères
- Pâte à tartiner d'os à moëlle
- Guacamole & tuile au piment d'Espelette
- Poulet & crumble d'olives noires
- Merlan frit, sauce tartare & chips
- Bugnes, coulis passion
- Riz au lait & caramel beurre salé
Le pain L'Arsouille Domaine Saint Vincent 2014 L'addition (2) : 67.50 €
Le restaurant est définitivement fermé.
61 rue d'Hauteville, 75010 Paris - Téléphone : 01 40 59 41 00
Métro : Poissonnière - www.cafepelican.com
Ouvert du lundi au vendredi de 8:00 à minuit (déjeuner : 12:00 - 14:30, dîner : 19:00 - 22:30) et samedi de 17:00 à 2:00 (dîner : 19:00 - 22:30)